.svg)
Aujourd’hui, de plus en plus de propriétaires font le choix délibéré d’héberger un étudiant à leur domicile. Contre une petite participation pour la vie à domicile ou contre un loyer modique, cette alternative qui prend de l’ampleur est une solution efficace et dynamique pour lutter contre le mal-logement et l’isolement des personnes âgées.
On parle alors de cohabitation intergénérationnelle, un compromis gagnant-gagnant qui s’appuie sur la convivialité et l’entraide.
Cohabitation intergénérationnelle : kézako ?
La cohabitation intergénérationnelle repose sur un seul principe très simple, à savoir proposer une chambre individuelle (minimum de 9 m²) à destination d’un étudiant — cela peut être aussi un salarié de moins de 30 ans ou un stagiaire — dans un logement pour senior.
En retour, l’étudiant s’engage à assurer une présence régulière et à rendre de menus services comme une assistance informatique, faire les courses alimentaires, aider sur le plan administratif, préparer les repas. Il peut aussi s’engager à verser un petit loyer.
La cohabitation intergénérationnelle est régie par la loi Élan du 23 novembre 2018 et est encadrée par un contrat civil de cohabitation intergénérationnelle solidaire (ou SIS). Le dispositif s’adresse aux personnes âgées de plus de 60 ans, qu’ils soient locataires ou propriétaires.
Pour l’étudiant en question, il doit avoir moins de 30 ans.
Plusieurs formules sont disponibles et toutes sont soumises à un engagement réciproque.
Ainsi, chaque partie, senior et étudiant signent une convention d’hébergement et fixent ensemble le montant du loyer en fonction de la présence du jeune et des services proposés.
L’idée, bien entendu, est de créer un lien entre l’aîné et l’étudiant dans le cadre d’un partage solidaire et bénéfique pour chacun.
Quels sont les avantages pour l’un et pour l’autre ?
La cohabitation intergénérationnelle offre des avantages non négligeables pour le senior comme pour la personne de moins de 30 ans.
Ainsi, pour la personne âgée, c’est l’opportunité de bénéficier d’une compagnie et d’une aide pratique dans son quotidien (ménages, tâches admiratives, préparation des repas, accompagnement informatique). C’est aussi l’assurance d’avoir une présence rassurante.
De plus, cette présence l’aide à rompre avec une éventuelle solitude mal vécue. L’aîné se sent plus en confiance, se sent prêt à rester davantage à son domicile.
Pour l’étudiant, voici une alternative intéressante en matière de logement, surtout quand on sait les difficultés de trouver un logement décent avec un marché immobilier relativement tendu.
En effet, pour un loyer modeste, l’étudiant va profiter d’un logement confortable et calme, tout en bénéficiant d’une qualité de vie privilégiée.
Ce sera l’occasion de découvrir une autre culture, une autre manière de voir le monde et d’aborder des questions de société auprès d’une personne qui a de l’expérience. C’est aussi la chance d’avoir de nouveaux apprentissages pratiques comme le petit bricolage, le jardinage, la couture, etc.
Allant au-delà d’un simple échange de bons procédés et de services rendus, la cohabitation intergénérationnelle est une ouverture sur le monde, pour l’un comme pour l’autre. Si la personne âgée peut mieux comprendre le monde d’aujourd’hui grâce à la présence d’un jeune de moins de 30 ans, cela peut indiscutablement apprendre grâce à l’expérience de l’aîné.
Ce lien intergénérationnel est une solution de pallier au manque de structures d’accueil pour nos aînés ainsi qu’à la faible offre de logement pour les étudiants, tout en véhiculant une image positive et bienveillante autour de soi.
Source : https://www.bonjoursenior.fr/cohabitation-intergenerationnelle
